Dans l’industrie de la construction, c’est la Loi R-20 qui encadre nos conditions de travail la Loi sur les relations du travail, la formation professionnelle, et la gestion de la main-d’œuvre dans le secteur de la construction.

Cette année, le Premier ministre, François Legault a demandé au ministre du Travail, Jean Boulet, d’ouvrir la Loi R-20 pour selon ses dire, ajouter de la polyvalence. Nous avons donc participé à des dizaines de rencontres depuis le printemps, que ce soit avec les équipes du ministère du travail, sur les sous-comités des métiers, ou dans différents comités de la Commission de la construction du Québec (CCQ).
Les sujets que le ministre a ciblés sont les suivants :

  • négociation des conventions collectives;
  • amélioration de la recherche d’emploi;
  • mobilité des travailleurs;
  • gouvernance de la CCQ;
  • la formation professionnelle – mais cette rencontre n’a jamais été tenue.

Dans les médias, on a BEAUCOUP entendu parler de « polyvalence entre les métiers », et les patrons ont parlé d’à quel point nous devions améliorer notre « efficacité ». Pourquoi on ne parle pas de comment les entrepreneurs pourraient améliorer LEUR efficacité? Parlons-en, des erreurs aux plans qui créent des directives et retardent le chantier parce qu’elles n’étaient pas prévues? Sans oublier les commandes passées en retard qui retardent le chantier au complet puisque les matériaux ne sont pas livrés à temps?

Ça, on n’en parle pas. C’est plus facile de presser le citron des travailleurs et travailleuses, que de parler des vraies problématiques.

L’autre sujet dont on a parlé dans les médias, est l’intention du gouvernement de mettre en place des formations accélérées.

Dans le projet proposé, des nouvelles formations appelées AEP (attestations d’études professionnelles) d’une durée drastiquement plus courte (environ la moitié des heures du DEP) seraient offertes pour les métiers de : charpentier-menuisier, opérateur d’équipement lourd, frigoriste et ferblantier.
Cette proposition, le gouvernement l’a faite sans avoir consulté les acteurs de l’industrie; notre rencontre prévue sur le sujet a été annulée par le ministre… Et dans les semaines à venir, le projet de loi sera officiellement présenté à l’Assemblée nationale.

Voici nos craintes, si le ministre va de l’avant avec son plan:

  • Augmentation des risques pour votre santé et sécurité;
  • Baisse de la rétention des travailleurs et travailleuses;
  • Baisse des compétences chez les travailleurs et travailleuses.

Pour la CSD Construction, les VRAIES solutions ne sont pas là . Nous allons continuer de faire valoir vos droits: quand est-ce qu’on va parler des solutions pour améliorer la vie des travailleurs et travailleuses de l’industrie?

  • Meilleure planification des chantiers : le donneur d’ouvrage principal, le gouvernement, doit arrêter de donner tous les chantiers en même temps, causant une pression sur l’industrie.
  • Permettre la rétroactivité salariale;
  • Loi anti-briseurs de grève;
  • Moyens de pression sur les avantages sociaux (retraite et MÉDIC);
  • Permettre de faire des griefs sur toute la convention;
  • Continuer de protéger la mobilité de main d’œuvre pour que les travailleurs des régions puissent continuer de faire leur métier sur les chantiers près de chez eux.

Vous voulez en savoir davantage? Venez à notre tournée d’assemblées générales qui commence à la fin du mois d’octobre. Cliquez ici pour voir les dates et lieux de rencontre – nous irons à 28 villes à travers le Québec.

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