La CSD Construction accueille favorablement les investissements en infrastructures annoncés dans le cadre du budget 2022–2023 et restera, comme à son habitude, à l’affût des annonces de nouveaux chantiers afin de vous tenir informés.
Des investissements structurants qui permettront de créer de l’emploi pour les travailleuses et travailleurs de la construction, personne n’est contre ça. Nous voudrions simplement nous assurer que le gouvernement ne place pas tous ces projets en même temps : cela risquerait d’amplifier l’enjeu actuel de la pénurie de main-d’œuvre, de préciser Carl Dufour, président de la CSD Construction.
Faits saillants
Cette année, le Plan québécois des infrastructures (PQI) 2022-2032 s’établit à 142,5 milliards de dollars pour le maintien et le développement des infrastructures publiques, soit une augmentation de 7,5 G$ par rapport au plan précédent.
Le PQI a donc connu une hausse de 100,4 G$ à 142,5 G$ en quatre ans, permettant la réalisation de nombreux projets d’infrastructures dans les secteurs de la santé, de l’éducation et des transports. Des investissements records pareils soulignent l’importance accordée au développement ainsi qu’au maintien de ces précieuses infrastructures.
Ambitieux tout en restant réaliste
Présenté par la ministre responsable de l’Administration publique et présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, à l’occasion du dépôt du Budget de dépenses, ce plan dévoile non seulement la gestion des finances du gouvernement, mais aussi les priorités de celui-ci. De toute évidence, il est essentiel d’améliorer la condition des infrastructures actuelles et d’en construire de nouvelles qui sauraient répondre à nos besoins changeants.
L’infrastructure du réseau de la santé demeure prioritaire, avec un montant supplémentaire de 2,8 G$ qui sera alloué au secteur de la santé et des services sociaux, portant à 22,8 G$ la totalité des investissements sur 10 ans.
L’éducation et l’enseignement supérieur demeurent également parmi les préoccupations principales du gouvernement, avec une somme de 1,2 G$ permettant, entre autres, l’ajout d’installations, de salles de classe ou encore la réfection de cégeps, pour atteindre un total de 21,1 G$ d’investissements.
En ce qui concerne les transports, les infrastructures routières connaîtront un effort budgétaire de 4,4 G$ destiné à assurer le maintien et le développement du réseau routier. Les investissements dans le transport collectif atteignent un sommet record de 14,7 G$, puisqu’un montant supplémentaire de 2,1 G$ a été prévu afin d’électrifier le transport collectif et d’améliorer la mobilité.
La rétention de main-d’œuvre : un enjeu de taille
Pour combler les besoins grandissants de main-d’œuvre dans la construction, nous voulons bâtir une relève forte, compétente et qui ne quitte pas notre industrie.
La rétention est un véritable enjeu : un récent sondage mené par la CCQ démontre que l’industrie de la construction a un sérieux problème de rétention de main-d’œuvre. 35 % des gens qui rejoignent l’industrie la quittent dans les cinq premières années. Les mauvaises conditions de travail sont l’une des principales causes invoquées par celles et ceux qui quittent l’industrie. Plus de la moitié de ces personnes considèrent que la précarité d’emploi est trop grande ou encore que les délais de production sont trop courts. Le tiers juge aussi que leur sécurité n’est pas convenablement assurée par les mesures mises en place.
Plus tôt en mars, nous avons appris que l’industrie de la construction comptait désormais 6220 travailleuses, soit 3,27 % de femmes actives. Bien que ce chiffre ait augmenté par rapport aux années antérieures, il reste également du travail à faire en matière d’attraction et de rétention des femmes dans l’industrie.