Revoir l’organisation du travail pour les travailleur· euse·s de l’asphalte

Les travailleurs et les travailleuses de l’asphalte bâtissent et réparent les routes du Québec. Du travail, il y en a à la pelletée! Et la pression est forte sur leurs épaules pour effectuer des heures supplémentaire. Il est temps de repenser l’organisation du travail pour garantir de meilleures conditions de travail.

Planifier régionalement la mise en marche des chantiers

La température retarde l’avancement des travaux sur les chantiers de l’asphalte. Les retards s’accumulent et la pression est forte pour que les travailleurs et travailleuses fassent des heures supplémentaires. Pour se donner une plus grande marge de manœuvre, pourquoi ne pas donner le coup d’envoi des chantiers plus tôt au printemps (avant le dégel) dans les régions où la température le permet?

Prévoir une main-d’œuvre de remplacement

Comme tous les salarié·es du Québec, vous avez droit à des périodes de repos! Votre employeur doit s’organiser pour vous accorder une pause matin, midi et après-midi en plus de vous fournir des installations sanitaires.

Préserver la sécurité d’emploi des travailleurs de l’asphalte et de pose de revêtement de chaussée

Votre travail sur le chantier d’asphalte ou de pose de revêtement de chaussée est un emploi saisonnier où les années se suivent, mais ne se ressemblent pas. Certains d’entre vous enregistrent 500 heures de travail, d’autres 1 700 heures. La sécurité d’emploi n’est toutefois pas réfléchie en tenant compte de cette réalité. Une clause de sécurité d’emploi adaptée à votre réalité pourrait certainement rendre le métier plus attractif. Comme par exemple d’augmenter de 6 à 12 mois le délai du droit de rappel prévu à la convention collective.

Donner une prime aux « hommes de vis » et aux racleurs

« L’homme de vis » et le racleur remplissent des tâches qui ont un impact direct sur la qualité du travail. L’importance de leur rôle doit être reconnue à l’aide d’une prime salariale.

Protéger la santé des travailleurs et travailleuses de l’asphalte

Imaginez-vous travailler à la sueur de votre front sur le bitume brûlant lors d’une journée de canicule. Nos travailleurs et nos travailleuses sont exposés à des conditions de travail extrêmement difficiles. Votre employeur a le devoir de respecter les temps de pause, de prévoir un endroit pour vous rafraîchir, de distribuer de l’eau froide les jours de grande chaleur et d’installer des unités sanitaires mobiles.

Limiter l’exposition à la fumée et aux émanations d’asphalte

Vous souffrez de maux de tête, de nausées, d’étourdissement ou d’irritations aux yeux et aux voies respiratoires? Vous êtes possiblement affectés par les émanations toxiques d’une nouvelle asphalte.

De plus en plus utilisé sur les chantiers, le bitume haute résistance est toutefois plus nocif pour la santé des travailleurs et travailleuses en raison de la grande quantité d’additifs chimiques qu’il contient.

On en connaît peu sur la toxicité de ce nouveau bitume. En attendant le rapport de la Direction des laboratoires de l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST), soyez vigilants et essayez de limiter les contacts avec le bitume haute résistance.

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